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Bienvenue Nous vous invitons à lire ici des articles clairs, concrets et efficaces, rédigés par les membres de l’équipe médicale du CIEM. Notre volonté est de vous sensibiliser à travers une information fondée sur nos compétences et notre expérience.
Bonne lecture.
L’équipe médicale du CIEM.

Quand faire un dépistage de l'HÉPATITE C ?

L'hépatite C constitue un problème de santé publique. En France, on estime que 500 000 personnes sont touchées par le virus de l'hépatite C (VHC) mais une personne sur trois l'ignore. Il faut savoir que dans 20 % des cas, l'hépatite C peut guérir spontanément. Dans les autres cas des traitements de plus en plus efficaces sont utilisés permettant d'obtenir une guérison. C'est la raison pour laquelle le dépistage du VHC est important d'autant que, actuellement il n'existe pas de vaccin.

Quand ce dépistage doit-il être pratiqué ?

Pour répondre à la question il faut connaître le mode de transmission du VHC. Il se fait essentiellement par voie sanguine. Avant 1992 certains actes médicaux étaient à risque de transmission du VHC : interventions chirurgicales lourdes susceptibles de nécessiter la transfusion de sang ou de culots globulaires voire de plaquettes, les greffes de tissus, de cellules ou d'organes. Jusqu'en 1997, certains actes invasifs (comme les endoscopies avec biopsies), les séances de dialyse étaient également à risque. Ces risques n'existent plus actuellement compte tenu de l'amélioration des méthodes de stérilisation et de l'utilisation de matériel à usage unique, du dépistage systématique des donneurs de sang infectés par le VHC ou susceptibles de l'être compte tenu de leur comportement. Par contre, d'autres sources de contamination persistent liées aux comportements à risque (toxicomanie par voie veineuse mais aussi nasale avec partage de paille), exposition accidentelle au sang, partage d'objets de toilettes (brosses à dents, rasoirs) avec un porteur du VHC...

Les différentes sociétés savantes et la Haute Autorité de Santé (HAS) estiment qu'un dépistage systématique s'impose au moindre doute sur un risque de contamination mais lorsqu'un patient n'a pas d'anticorps anti-VHC (ce qui signifie qu'il n'a pas été en contact avec le virus de l'hépatite C) il est inutile de renouveler à titre systématique cette recherche. Par contre un nouveau dépistage s'impose en cas d'exposition à un risque potentiel depuis le dernier dépistage.

Ainsi au CIEM, il a été décidé depuis 2002 de réaliser une recherche systématique d'anticorps anti-VHC lors du premier bilan. Si celle-ci est positive, un contrôle est immédiatement réalisé avec recherche d'ARN viral (qui permet de préciser si l'infection est toujours présente). Le résultat est communiqué à l'adhérent à qui le médecin du CIEM préconise une orientation thérapeutique si cette infection est active, méconnue et non encore prise en charge. Si la recherche d'anticorps est négative, ce résultat lui est communiqué au cours de la consultation et cette recherche d'anticorps n'est pas renouvelée lors des bilans ultérieurs sauf s'il existe certaines anomalies biologiques, si le médecin détecte à l'interrogatoire une situation à risque ou simplement si le consultant en fait la demande car il estime avoir été exposé à un risque d'infection.

Rappelons qu'on estime qu'une personne est à risque :

  • si elle utilise des drogues par voie veineuse ou nasale (même à titre exceptionnel),
  • si un membre de son entourage familial, un partenaire sexuel est atteint d'une hépatite C,
  • si elle a subi un piercing, un tatouage, de la mésothérapie, de l'acupuncture sans utilisation de matériel à usage unique,
  • si elle a eu des soins dans des pays à forte prévalence de VHC (Asie du Sud Est, Moyen-Orient, Afrique, Amérique du Sud).

Au moindre doute n'hésitez-pas à demander un dépistage de l'hépatite C et à poser vos questions à l'interniste lors de votre consultation au CIEM.

Dr Dominique BATISSE
Dr Dominique BATISSE
Médecin au CIEM
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