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Bienvenue Nous vous invitons à lire ici des articles clairs, concrets et efficaces, rédigés par les membres de l’équipe médicale du CIEM. Notre volonté est de vous sensibiliser à travers une information fondée sur nos compétences et notre expérience.
Bonne lecture.
L’équipe médicale du CIEM.

Le sevrage tabagique en pratique

Le tabac est responsable d'une dépendance physique, psychique et comportementale.

C'est parmi toutes les drogues licites et illicites (alcool, cannabis, amphétamines, cocaïne…) celle qui entraîne la plus forte dépendance. Il faut donc pour arrêter de fumer avoir une réelle motivation, ce doit être « la priorité du moment », et ne pas hésiter à se faire aider.

La nicotine est responsable de la dépendance physique qui se traduit à l'arrêt de la consommation par un syndrome de manque ou de sevrage (irritabilité, anxiété, insomnie, difficulté de concentration, augmentation de l'appétit…). Pour lutter contre ce syndrome de sevrage, 3 traitements ont fait la preuve d'une réelle efficacité : les substituts nicotiniques, le Champix et le Zyban.
Les substituts nicotiniques se présentent sous forme de patchs, de gommes, de pastilles ou d'inhaleurs. Ils permettent de maintenir dans le sang un niveau de nicotine suffisant pour ne pas avoir d'impression de manque.
Plusieurs remarques : la nicotine a pour seul effet délétère d'entrainer une dépendance mais n'a aucun effet néfaste sur la santé.
Il n'est pas dangereux de fumer avec un patch (on peut concevoir de fumer 2 à 3 cigarettes par jour avec un patch et de déterminer une date d'arrêt définitif : elle sera plus facile à fixer, les cigarettes n'étant pas « bonnes », l'organisme étant déjà saturé en nicotine).

Les échecs de sevrage avec les patchs sont souvent liés au fait qu'ils sont prescrits à doses insuffisantes (chez les fumeurs très dépendants, on peut prescrire jusqu'à 3 patchs à 21 mg par jour). Le taux de réussite de sevrage tabagique est augmenté lorsque l'on utilise l'association de 2 formes de substituts nicotiniques (patch + formes orales sans limitation en cas d'envie de fumer).
Le Champix se fixe sur les récepteurs cérébraux à la nicotine avec une forte affinité. En pratique, on continue à fumer avec le Champix la première semaine puis l'arrêt doit être définitif à partir de la deuxième. La prescription se fait pour une durée de 3 mois renouvelable une fois.

Remarque : contrairement à ce qui a été dit, il n’y a pas d’augmentation du taux de suicides sous Champix. Le Zyban est peu prescrit en France.
La cigarette électronique n’est pas conseillée : n’étant pas considérée comme un médicament, elle n’a pas subi les tests d’autorisation de mise sur le marché (elle est probablement composée de produits toxiques).
La dépendance psychique et comportementale est liée au fait que la cigarette est assimilée à une pause ou à un moment de convivialité qui s’accorde bien avec un café, un apéritif ou une soirée entre amis.
Il faut maintenir ces instants de plaisir mais en les dissociant de la cigarette.

Les consultations de tabacologie effectuées par votre médecin généraliste ou par un tabacologue ont pour vocation de vous coacher et renforcer votre motivation pendant toute la période du sevrage (6 mois en moyenne).
Ce coaching peut également être assuré en téléphonant au 3989 ou en vous rendant sur le site tabac-info service. Le premier appel est facturé 0,15 euro la minute puis un suivi et une aide à l’arrêt sont assurés par des tabacologues qui vous rappellent avec, si besoin, un suivi nutritionnel.

L’arrêt du tabac fait grossir d’environ 3 kilos en moyenne : pour éviter de prendre du poids, il faut augmenter votre dépense calorique en augmentant votre activité physique et manger équilibré. Mais dès les 15 premiers jours, vous ressentirez les bienfaits de l’arrêt du tabac : le goût des aliments, l’odorat, l’élasticité de la peau, le souffle… et la disparition de l’augmentation du risque cardiovasculaire lié au spasme artériel et à la thrombose.

Dr Christiane DUPUY
Dr Christiane DUPUY
Cardiologue au CIEM
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