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Bienvenue Nous vous invitons à lire ici des articles clairs, concrets et efficaces, rédigés par les membres de l’équipe médicale du CIEM. Notre volonté est de vous sensibiliser à travers une information fondée sur nos compétences et notre expérience.
Bonne lecture.
L’équipe médicale du CIEM.

Échographie cardiaque au CIEM : retour après une année d'activité

Depuis un an le bilan du CIEM s'est complété d'un nouvel examen : l'échographie cardiaque. Cet examen, non invasif, permet de compléter idéalement le bilan cardiologique notamment en dépistant les anomalies :
- des valves cardiaques,
- du muscle cardiaque,
- de l'aorte dans sa portion thoracique,
- et d'apprécier le retentissement cardiaque de l'hypertension artérielle.

L'organisation menée en étroite collaboration entre l'équipe médicale et la direction a permis d'opter pour le schéma suivant :
- équipement des 4 salles de cardiologie d'appareil d'échographie cardiaque de dernière génération.
- programmation des examens échographiques selon un rythme défini comme suit : 2e bilan, 6e bilan, 10e bilan puis bilan (N+4).
Cette organisation a pour intérêt :
- de faire bénéficier à l'ensemble des patients de la prestation d'échographie au long de leur bilans successifs au CIEM tout en gardant une nette prédominance de réalisation de test d'effort, examen permettant de dépister la maladie coronarienne, ce que ne fait pas l'échographie.
- de permettre, grâce à l'équipement des 4 salles, de faire un échange entre l'épreuve d'effort et l'échographie en cas d'anomalie notée par le cardiologue à l'interrogatoire et/ou à l'auscultation.

Après une année d'expérience les retours tant des patients que des cardiologues sont excellents. Il a été réalisé environ 3 000 examens au cours de cette première année.

Echographie

Qu'avons-nous trouvé comme pathologies ?

Un nombre important de maladies des valves cardiaques, en grande majorité des insuffisances minimes de la valve mitrale (valve située entre l'oreillette gauche et le ventricule gauche) et de la valve aortique (entre le ventricule gauche et l'aorte). Les conséquences de la découverte de ces anomalies sont :
- une surveillance échographique dont le rythme est déterminé par le cardiologue principalement en fonction de l'intensité de l'anomalie et de son éventuel retentissement.

- des conseils pour prévenir la survenue d'infection au niveau de la valve. Ainsi les recommandations actuelles de la société française de cardiologie sont :
• un suivi dentaire régulier (semestriel) afin d'éliminer les foyers infectieux dentaires à partir desquels peuvent se développer des infections des valves.
• de consulter systématiquement en cas de fièvre inexpliquée.

Un nombre non négligeable de dilatation (anévrysme) de l'aorte thoracique principalement au niveau de sa portion initiale juste après le ventricule gauche. Le principal risque de cette dilatation est la rupture. Le risque est majoré par la taille importante de la dilatation, ainsi le seuil de 55 mm définit une indication opératoire systématique.

Pour l'ensemble des anévrysmes découverts au CIEM il n'a pas été posé d'indication chirurgicale mais une surveillance dont le rythme, établi par le cardiologue, doit tenir compte de la surface corporelle du patient (établie en fonction de la taille et du poids) et de l'évolution de la taille de la dilatation entre 2 examens échographiques.

Des maladies cardiaques dont la cause génétique est clairement établie et implique non seulement une prise en charge spécialisée du patient mais également un dépistage systématique à tous les apparentés au premier degré. Il s'agit principalement :
- de la cardiomyopathie hypertrophique pour laquelle 4 cas ont été dépistés sur un an. Il s'agit de la première cause de mort subite de l'adulte jeune. Ces patients ont été adressés en milieu spécialisé, avec au préalable l'arrêt de toute activité physique et un dépistage échographique familial impératif.
- de la bicuspidie (environ une dizaine de cas mis en évidence en un an), maladie de la valve aortique, celle-ci ayant 2 valves au lieu de 3 habituellement. Cette maladie est associée à :
• un risque accru de dilatation de l'aorte (dont l'évolutivité est connue pour être plus rapide que les dilatations isolées d'où un seuil d'intervention plus bas).
• un risque infectieux comme pour toute maladie des valves cardiaques avec les recommandations de prévention citées plus haut.
• un risque de transmission familiale d'où la recommandation d'un dépistage par échographie chez les apparentés au premier degré.

En conclusion l'arrivée de l'échographie au CIEM est une réussite plébiscitée tant par les patients pour le service rendu que par l'équipe de cardiologie.

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