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Bienvenue Nous vous invitons à lire ici des articles clairs, concrets et efficaces, rédigés par les membres de l’équipe médicale du CIEM. Notre volonté est de vous sensibiliser à travers une information fondée sur nos compétences et notre expérience.
Bonne lecture.
L’équipe médicale du CIEM.

Pourquoi fait-on encore des radiographies pulmonaires au CIEM (et ailleurs) ?

La radiographie du thorax a été chronologiquement la première imagerie performante du thorax. Sa longue suprématie a été mise à mal par le développement du scanner. La radiographie du thorax projette en les superposant toutes les informations contenues dans le volume du thorax sur un plan unique, que représente le film ou le capteur numérique. Le scanner est une imagerie en coupes, les coupes successives visualisant directement toutes les structures anatomiques sans aucune superposition. Cette différence dans les principes techniques explique la plus grande difficulté d'interprétation de la radiographie du thorax, autant dans la détection que dans la caractérisation des lésions.

Pourquoi continuer à utiliser une modalité d'imagerie moins performante ?

Le matériel radiographique nécessaire pour réaliser des radiographies pulmonaires est simple. On le retrouve dans toutes les structures médicales, ce qui est loin d'être le cas du scanner. Le scanner fait partie des Imageries dites « lourdes », onéreuses, dont l'installation est sous le contrôle des tutelles. Les derniers scanners peuvent être qualifiés d'outils hypersophistiqués, permettant toutes sortes d'analyses, dépassant largement le cadre du thorax. La modalité radiographique se caractérise ainsi par sa grande disponibilité, sa rapidité, sa simplicité, son faible coût, enfin une dosimétrie avantageuse. On peut estimer aujourd'hui que l'irradiation lors d'un scanner du thorax représente l'équivalent d'une petite dizaine de radiographies, tandis qu'une seule radiographie correspond à l'exposition naturelle de quelques semaines, en Bretagne ou dans les Alpes...

Que voit-on sur une radiographie du thorax d'un adhérent cliniquement asymptomatique ?

On aperçoit d'un coup d'œil l'aspect du cœur : est-il de volume normal, ou bien y a-t-il une augmentation du volume du cœur ? Y a-t-il des calcifications anormales à hauteur des vaisseaux émergents du cœur (l'aorte) ? Y-a-t-il des ganglions ? Pour les poumons : y-a-t-il des signes d'infections évolutives ou anciennes, des opacités anormales qui pourraient correspondre à des cancers débutants ?

Que valent les deux imageries dans le dépistage du cancer du poumon ?

Une étude menée aux USA a montré que le dépistage par scanner n'apporte aucun bénéfice par rapport à la radiographie standard en termes de réduction de la mortalité par cancer du poumon que ce soit dans une population en apparente bonne santé ou dans une population à risque (fumeurs). Toutefois une opacité anormale détectée par la radiographie n'est pas obligatoirement d'origine pulmonaire. La technique de projection explique qu'il peut s'agir d'une anomalie d'origine autre, pleurale ou osseuse (les côtes essentiellement).

A l'inverse, un réel nodule pulmonaire peut ne pas être visible. Soit il est trop petit, soit il siège dans une zone dite « aveugle » (les territoires pulmonaires para vertébraux, le poumon rétro cardiaque, les languettes pulmonaires inférieures).

Bilan de santé, Le CIEM

Image thoracique normale

Bilan de santé, Le CIEM

Femme de 47 ans, tabagique, cancer du poumon (flèche rouge), épanchement pleural (flèche bleue)

Ainsi, aujourd'hui, une opacité focale détectée radiographiquement chez un patient asymptomatique impose, quel que soit le niveau de confiance donné par le lecteur, la réalisation d'un scanner thoracique. S'il confirme que l'anomalie est bien pulmonaire, les explorations nécessaires seront réalisées.

Docteur Stéphane LENOIR
Docteur Stéphane LENOIR
Radiologue au CIEM
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