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Bienvenue Nous vous invitons à lire ici des articles clairs, concrets et efficaces, rédigés par les membres de l’équipe médicale du CIEM. Notre volonté est de vous sensibiliser à travers une information fondée sur nos compétences et notre expérience.
Bonne lecture.
L’équipe médicale du CIEM.

Faut-il avoir peur du malaise vagal ?

Le malaise vagal est synonyme de malaise vaso-vagal ou de syncope vaso-vagale s'il est suivi d'une perte de connaissance. Le mécanisme est complexe : il résulte d'un conflit d'intérêt entre le tonus sympathique (adrénaline, substance qui accélère le cœur) et le nerf vague (nerf ralentisseur du cœur prédominant la nuit), le vainqueur du conflit donnant son nom au malaise. Tout commence dans un contexte précis (position debout et immobile prolongée, atmosphère confinée, chaleur, peur, fatigue...) par un excès d'adrénaline qui va stimuler de façon exagérée des récepteurs situés dans le ventricule gauche qui vont eux-mêmes de façon inappropriée provoquer une levée brutale du tonus sympathique provoquant une vasodilatation (baisse de la pression artérielle) et une accentuation du tonus vagal (baisse de la fréquence cardiaque). Ce mécanisme rend compte des deux types de malaises que nous rencontrons au CIEM : émotif pendant la prise de sang ou sportif à l'arrêt trop brusque du test d'effort (où le lever du tonus sympathique n'est pas progressif).

Le diagnostic est le plus souvent aisé et représente près de 70 % des malaises.
Lorsque survient une syncope, elle est toujours précédée d'un malaise avec un cortège de symptômes : voile qui trouble la vision, sueur, faiblesse musculaire brutale, bâillement, bouche sèche, nausée, picotements des extrémités...

Lorsque l'entourage ou le patient, dont ce n'est pas le premier malaise vagal, reconnaît ces symptômes, le mieux est de l'allonger sur place (jambes surélevées) pour éviter une chute qui peut être traumatique ; le pire étant de le laisser aller seul à l'air libre ou aux toilettes comme il en exprime souvent le besoin car la chute est quasi certaine pendant le trajet.
La syncope vagale est souvent spectaculaire (pâleur extrême, pouls très lent ou imprenable) mais ne présente pas d'autre danger que la récidive et le traumatisme pendant la chute. Rarement, on aura besoin d'un examen complémentaire pour s'assurer du diagnostic (test d'inclinaison ou tilt-test pour les anglosaxons) et plus rarement encore un traitement, en général par bétabloquant, (qui bloque l'excès d'adrénaline) sera prescrit.

CONCLUSION :

S'ils sont redoutés et angoissants pour le patient, le malaise ou la syncope vagal ne le sont pas pour le médecin qui n'aura à redouter que d'être troublé pendant une représentation de théâtre ou un repas au restaurant.

Docteur Olivier CHARON
Docteur Olivier CHARON
Cardiologue au CIEM
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