CIEM
 
Fermer la fenêtre
Transférer cette page par email :
 
Destinataire 1 (email)
Destinataire 2 (email)
Destinataire 3 (email)
Destinataire 4 (email )
 
Votre nom
Votre adresse email
Bienvenue Nous vous invitons à lire ici des articles clairs, concrets et efficaces, rédigés par les membres de l’équipe médicale du CIEM. Notre volonté est de vous sensibiliser à travers une information fondée sur nos compétences et notre expérience.
Bonne lecture.
L’équipe médicale du CIEM.

Que faire lorsque le taux d'acide urique est élevé ?

L'acide urique est mesuré systématiquement au cours du bilan sanguin réalisé au CIEM. Les valeurs normales de l'uricémie sont de 150 à 360 mmol/l chez la femme et de 310 à 420 mmol/l chez l'homme. Au-delà de ces normes, on parle d'hyperuricémie.

L'acide urique en précipitant est responsable de cristaux source de crise de goutte articulaire, de calculs rénaux responsables de coliques néphrétiques, concrétions sous cutanées appelées « tophus » goutteux.

1er point :
Vérifier que l'hyperuricémie n'est pas liée à la prise d'un médicament

Certaines hyperuricémies peuvent être déclenchées par la prise d'un traitement diurétique (prescrit pour traiter l'hypertension artérielle et l'insuffisance cardiaque) qu'il conviendra de relayer par un médicament d'une autre classe thérapeutique non pourvoyeur d'élévation de l'acide urique.

2ème point :
Limiter l'apport calorique global et renforcer l'activité physique

Souvenons-nous qu'une perte de poids permet souvent de normaliser l'uricémie ! Il a été démontré qu'un indice de masse corporel élevé > 35 était associé à un risque de goutte multiplié par 3.

3ème point :
Limiter les aliments et les boissons riches en acide urique

Une idée couramment répandue est de croire que seuls les abats et les gibiers sont riches en acide urique. Or, il est rare que cette catégorie d'aliment soit largement consommée... Les principaux pourvoyeurs d'hyperuricémie sont listés dans l'encadré 1.

4ème point :
Traiter l'hyperlipidémie souvent associée à l'hyperuricémie

En cas d'échec des mesures diététiques, un traitement hypolipémiant par fénofibrate ou atorvastatine peut être associé car ces deux médicaments sont également « uricosurique », c'est-à-dire qu'ils favorisent l'élimination urinaire de l'acide urique. En cas de diabète associé, le traitement du diabète permet de faire diminuer l'uricémie.

Conclusion : S'il est bien établi que les personnes souffrant de goutte symptomatique doivent bénéficier d'un traitement médicamenteux hypo-uricémiant (allopurinol et/ou colchicine en première intention, probénécide ou fébuxostat en seconde intention), la découverte d'une hyperuricémie isolée ne requiert en règle générale que de simples modifications diététiques.

Modifications diététiques face à une hyperuricémie

Supprimer :

  • Sodas sucrés (le fructose est converti en acide urique)
  • Bières alcoolisées et bières sans alcool (riches en purine)
  • Les alcools forts (tous !)
  • Les cocktails type whisky coca, vodka orange (liste non exhaustive !)
  • Les abats (foie, rognons, cervelle, ris de veau, tripes, langue)
  • Les bouillons de volaille (type Kub)

Limiter :

  • Le vin
  • Les protéines animales (viandes, charcuteries) et certains poissons (sardine, hareng, anchois, truite, carpe, brochet)

Favoriser :

  • L'hydratation (toutes les eaux et sodas allégés)
  • Laitages allégés (effet uricosurique)
  • Les apports en vitamine C
  • Les légumes (les purines végétales ne se transforment pas en acide urique)
Docteur Marina KARMOCHKINE
Docteur Marina KARMOCHKINE
Médecin au CIEM
Vidéo Lancer la vidéo