CIEM
 
Fermer la fenêtre
Transférer cette page par email :
 
Destinataire 1 (email)
Destinataire 2 (email)
Destinataire 3 (email)
Destinataire 4 (email )
 
Votre nom
Votre adresse email
Bienvenue Nous vous invitons à lire ici des articles clairs, concrets et efficaces, rédigés par les membres de l’équipe médicale du CIEM. Notre volonté est de vous sensibiliser à travers une information fondée sur nos compétences et notre expérience.
Bonne lecture.
L’équipe médicale du CIEM.

Evaluation du stress au travail : quelle est la position de l'équipe médicale du CIEM ?

Le stress au travail est défini par « un déséquilibre entre la perception qu'une personne a des contraintes de son environnement de travail et la perception qu'elle a de ses propres ressources pour y faire face ».
Les effets du stress ne sont pas uniquement de nature psychologique. Il affecte également la santé physique, le bien-être et la productivité de la personne qui y est soumise.
Du point de vue du salarié exposé au stress, l'effet sur la santé évolue selon un modèle en 3 phases successives : alarme, résistance, épuisement. Les conséquences apparaissent en quelques semaines.
  • Symptômes physiques : douleurs (maux de tête, douleurs musculaires, articulaires, abdominales, etc.), troubles du sommeil, de l'appétit et de la digestion, sensations d'essoufflement ou d'oppression...
  • Symptômes émotionnels : sensibilité et nervosité accrues, crises de larmes, angoisse, excitation, tristesse, sensation de mal-être...
  • Symptômes intellectuels : perturbation de la concentration entraînant des erreurs et des oublis, difficultés à prendre des initiatives ou des décisions...
Ces symptômes ont des répercussions sur le comportement : recours à des produits calmants ou excitants (café, tabac, alcool, somnifères, anxiolytiques, stupéfiants...), repli sur soi, difficultés à coopérer, diminution des activités sociales, agressivité... Le stress chronique est également à l'origine de symptômes à type de dépression, anxiété, maladie cardiovasculaire, trouble musculosquelettique, syndrome métabolique.
Ces situations de stress ont également des répercussions négatives sur le fonctionnement des entreprises (turn-over, journées de travail perdues, perte de qualité de la production, démotivation...). Le coût social du stress (dépenses de soins, absentéisme, cessations d'activité et décès prématurés) a été estimé en 2007 entre 2 et 3 milliards d'euros.
La démarche de prévention du stress au travail doit privilégier une démarche de prévention collective, centrée sur le travail et son organisation. Elle suppose qu'un ensemble de conditions soient réunies (engagement de la direction, implication des représentants du personnel, participation des salariés...).
L'identification des sources de stress, seul ou en se faisant aider, avec des outils adaptés au contexte (grille d'évaluation des risques, questionnaires, entretiens, observations au poste de travail...) permet de définir et de mettre en œuvre des actions, ces dernières devant être régulièrement réévaluées afin de réajuster la démarche si besoin.
L'évaluation du stress est donc devenue primordiale mais elle doit être réalisée en tenant compte de l'ensemble des données liées à l'entreprise, aux caractéristiques des différents postes de travail et doit être analysée en vue de la mise en place de mesures préventives adaptées.
De par notre mission première de médecine préventive le thème du stress au travail est régulièrement évoqué au CIEM.
L'équipe médicale estime cependant qu'une évaluation exhaustive, que pourrait réaliser un médecin du travail, est difficilement réalisable au CIEM car :
  • nous ne connaissons pas le fonctionnement de l'entreprise (temps de travail, turnover des salariés, relation sociale, rémunération....), la fréquence des arrêts de travail,
  • nous ne savons pas si l'entreprise a un groupe de travail évaluant le stress,
  • de plus une évaluation du stress doit impérativement être à l'origine au sein de l'entreprise d'action préventive, l'absence de considération des résultats pouvant même avoir un effet délétère pour le salarié.
Cependant nous sommes conscients qu'il est impossible que notre bilan ignore ce thème ce d'autant plus que les cadres dirigeants que nous rencontrons lors de nos consultations, du fait de leur charge de travail, ne vont pas voir le médecin du travail ni ne font les échelles d'évaluation du stress au sein de leur entreprise alors qu'il s'agit d'une population particulièrement exposée au stress. Nous utilisons depuis plusieurs années un module d'évaluation du stress professionnel connu sous le nom « IB stress » (intervention brève d'évaluation du stress), il s'agit d'une échelle analogique cotant de 0 à 10 le ressenti du stress. Cette échelle permet, notamment en cas de stress important, d'orienter le patient en cas de nécessité.
Cependant il est de notre devoir d'évoluer avec nos adhérents et ainsi de proposer une amélioration du dépistage du stress. Nous allons donc mettre en place au cours des prochaines semaines une nouvelle évaluation, basée sur un questionnaire d'une dizaine de questions aboutissant à un score, évaluation validée par des spécialistes extérieurs au CIEM. Cette évaluation sera initialement réalisée sur une entreprise test sur la base du volontariat de l'adhérent et respectant une totale confidentialité comme l'ensemble de notre bilan. Dès lors que cette évaluation sera validée dans notre bilan elle sera étendue progressivement à l'ensemble de nos adhérents.
Dr Guy SCEMAMA
Dr Guy SCEMAMA
Directeur Médical au CIEM
Vidéo Lancer la vidéo