CIEM
 
Fermer la fenêtre
Transférer cette page par email :
 
Destinataire 1 (email)
Destinataire 2 (email)
Destinataire 3 (email)
Destinataire 4 (email )
 
Votre nom
Votre adresse email
Bienvenue Nous vous invitons à lire ici des articles clairs, concrets et efficaces, rédigés par les membres de l’équipe médicale du CIEM. Notre volonté est de vous sensibiliser à travers une information fondée sur nos compétences et notre expérience.
Bonne lecture.
L’équipe médicale du CIEM.

L'échographie de l'appareil urinaire : reins, vessie, (prostate)

L'exploration de l'appareil urinaire par les ultrasons (échographie) est une méthode fiable et non agressive, pouvant ainsi être facilement répétée.
L'accessibilité de l'appareil urinaire et en particulier des reins fait de cette exploration un examen de première intention.

Que visualise-t-on lors d'une échographie de l'appareil urinaire ?

Les reins
Ils sont placés dans la région lombaire, de chaque côté de la colonne vertébrale, ils mesurent en moyenne 10 à 12 cm de longueur et pèsent entre 120 et 300 g chez l'adulte (cf Fig. 1).

Les reins - Schéma
Fig. 1

L'échographie distingue facilement les différentes parties anatomiques du rein, et en particulier le parenchyme en périphérie (fonction de filtration du sang et fabrication de l'urine), et le sinus, contenant les vaisseaux et les cavités excrétrices (fonction de collection et évacuation des urines via les cavités calicielles et le bassinet). (cf Fig. 2)

Echographie rein droit
Fig. 2

Les reins sont reliés à la vessie par 2 « tubes » d'environ 30 cm de long : les uretères. Seules leurs parties toute proximale et distale est visibles, la majeure partie des uretères n'étant visible que si dilatée.
Ces uretères s'abouchent dans la vessie, qui est située dans le petit bassin, elle est médiane.

L'échographie, grâce à sa résolution de l'ordre de 5 mm, aide à détecter une immense majorité de pathologies rénales, bénignes ou malignes.
Les lésions bénignes sont les plus fréquemment retrouvées, et les images les plus typiques n'entraîneront pas d'examens plus poussés.
Parmi elles, nous citerons les tumeurs bénignes kystiques (kyste cortical simple et kyste parapyélique (cf Fig. 3) de grande fréquence, uniques ou multiples, ne nécessitant pas d'exploration complémentaire quand typiques, les tumeurs bénignes solides (angiomyolipome ou oncocytome).

Echographie kyste rein
Fig. 3

Les tumeurs présentant des caractéristiques de malignité seront rapidement explorées par scanner, IRM et/ou urographie intra veineuse. (cf Fig. 4)

Echographie tumeur rein
Fig. 4

Citons l'adénocarcinome, pouvant se révéler par des signes cliniques (hématurie, douleur...) mais asymptomatique dans 30 % des cas, d'ou l'intérêt de l'échographie de dépistage ; plus rarement, métastases rénales d'un cancer (pulmonaire), lymphome...
Des malformations rénales peuvent être découvertes (anomalie de rotation ou de situation), d'autres explorations seront demandées pour vérifier le bon fonctionnement des reins.

Les pathologies de l'appareil excréteur les plus fréquemment rencontrées sont les calculs rénaux, qui peuvent se situer dans le cortex rénal ou dans les cavités pyélo-calicielles, et s'accompagner de dilatation de ces dernières, si le calcul obstrue le passage de l'urine vers la vessie.
Un calcul peut être isolé, non douloureux, de découverte fortuite et ne nécessiter aucun traitement ; seuls les calculs entraînant une dilatation rénale et/ou une mauvaise fonction rénale bénéficieront d'un traitement. Une dilatation du système excréteur peut également se rencontrer en amont d'un obstacle tumoral, urétéral ou vésical ; une dilatation congénitale est aussi possible.

La plupart des tumeurs rénales sont indolores et de découverte tardive ; le but de l'échographie rénale, dans le cadre du dépistage, est de détecter d'éventuelles tumeurs à un stade précoce, ce qui changerait radicalement leur prise en charge.

La vessie et prostate
La vessie est au mieux étudiée en réplétion, et en fonction de la clinique, on s'assurera de l'absence de tumeur intra vésicale, d'épaississement de sa paroi et de l'absence de résidu post mictionnel.
L'échographie sus pubienne de la prostate donne une estimation de son poids et de la présence éventuelle d'un adénome. La prostate peut apparaître hétérogène, avec des plages hypoéchogènes ou des calcifications, le plus souvent bénignes.
En aucun cas l'échographie ne saurait se substituer au toucher rectal et au dosage des marqueurs de la prostate (PSA).

L'échographie de l'appareil urinaire est un examen réalisé en première intention, indolore, non invasif, permettant de dépister à un stade précoce des lésions souvent insidieuses et potentiellement graves, et de changer radicalement leur pronostic.

Docteur Hélène BARUHEL BARRERA
Docteur Hélène BARUHEL BARRERA
Vidéo Lancer la vidéo